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Les bienfaits des études dans un milieu bilingue sur le cerveau

Étudier dans plusieurs langues est très avantageux

J’étudie actuellement pour devenir enseignante de Français Langue Seconde (FLS), et j’ai eu l’occasion de bénéficier des nombreux avantages de la connaissance d’une langue seconde. Par exemple, j’ai eu accès à de meilleures opportunités d’emploi, j’ai pu développer mes réseaux personnels et professionnels, et le luxe de pouvoir recevoir des indications précises vers les toilettes publiques les plus proches à Paris (pas facile à trouver!) Cela dit, avant tout récemment, je ne m’étais pas penchée sur la science derrière mon cerveau bilingue. C’est l’un des thèmes abordés dans mes cours de FLS.

Le cortex préfrontal

C’est un fait bien connu dans le domaine du développement humain que le cortex préfrontal, la partie du cerveau responsable du capacité de raisonnement et des fonctionnes exécutives, ne termine son développement que vers la mi-vingtaine. J’ai toujours trouvé la relation entre les fonctions cérébrales et nos actions très intéressante. C’était particulièrement captivant d’apprendre que les gens bilingues, y compris les élèves en immersion française, ont un meilleur contrôle des fonctions exécutives et une meilleure capacité de raisonnement. C’est-à-dire que les bilingues ont tendance à mieux performer dans les tâches d’attention, de la mémoire de travail, d’organisation et de la conscience de soi.

La preuve est dans l’image

Si vous n’êtes pas convaincu des avantages de bilinguisme basé uniquement sur la capacité à performer des tâches, les progrès technologiques ont donné aux neurolinguistes la capacité de vraiment voir le fonctionnement d’un cerveau bilingue. La neuroimagerie montre que la matière grise (ce qui fait « fonctionner » votre cerveau) a une densité plus élevée dans les cerveaux bilingues et qu’il y a généralement plus de matière grise dans leur cortex préfrontal. En plus, les gens bilingues ont tendance à avoir plus de matière blanche visible dans leurs cerveaux. La matière blanche est responsable du transport des messages entre la matière grise, et est particulièrement importante pour sa fonction dans le corps calleux, le chemin qui relie les deux hémisphères du cerveau.

Retarder les maladies

Pour les bilingues, notre cerveau a toujours la capacité d’être actif dans n’importe quelle langue, mais on choisit laquelle utiliser selon les circonstances. Être bilingue ne veut pas nécessairement être plus intelligent, mais la capacité inconsciente de contrôler efficacement « la circulation » dans le cerveau. On arrivera tous au même résultat, mais les cerveaux bilingues ont tendance à être plus « efficaces ». Une personne bilingue arrive donc à fonctionner de manière à ce que certaines zones du cerveau soient intentionnellement ciblées, ce qui peut retarder l’apparition de maladies neurodégénératives (comme d’Alzheimer ou la démence). Vous n’aimez pas les mots croisés? Envisagez peut-être l’apprentissage d’une nouvelle langue.

C’est important de se rappeler que pour voir « les effets secondaires » positifs du bilinguisme, on doit continuellement faire travailler notre cerveau dans ses deux langues. La capacité, et, souvent la nécessité, d’aller et venir d’une langue à l’autre est essentielle pour tirer les bénéfices cognitifs du bilinguisme.

Faire le choix de vivre et d’étudier dans une communauté qui vous offre cette opportunité serait un excellent point de départ!


The Advantages of Studying in Multiple Languages

I am currently training to become a French as a second language teacher, and I have experienced first-hand many of the benefits of knowing a second language, such being placed at the top of the list for job opportunities, expanding my personal and professional networks, and the luxury of being able to receive accurate directions to the nearest public bathroom in Paris (which are few and far between!) That said, it was not until taking a recent FSL Education course that I really considered the science behind my bilingual brain.

The pre-frontal cortex

It is a well-known fact in the field of human development that the prefrontal cortex, the part of the brain responsible for reasoning and executive functioning skills, is not fully developed until well into our twenties. I have always found the relationship between brain function and actions interesting, and it was compelling to learn that people who are bilingual, including those enrolled in immersion programs, have stronger executive functioning skills and capacity to reason. This is to say that bilinguals tend to perform better than unilingual people on tasks related to attention, working memory, organization, and self-awareness.

The proof is in the picture

If you’re not sold on the benefits of bilingualism based on output alone, advances in technology have given neurologists the ability to actually see the functioning of a bilingual brain. Neuroimaging has shown that gray matter (the stuff that makes your brain work) has higher densities in bilingual brains, and that there is often more gray matter in their pre-frontal cortex. Further, bilingual people are shown to have higher quantities of white matter. White matter is responsible for transporting messages between gray matter, and is especially important for its function in the corpus callosum, the path that connects the two hemispheres of the brain.

The delay of disease

For bilinguals, our brains always have the capacity to be active in either language, but we make the choice of which to use based on circumstances. To be bilingual is not in itself an indicator of increased intelligence, but the unconscious ability to effectively control the traffic in our brains. We will all get to where we’re going, but bilingual brains tend to get better milage. The bilingual roadmap trains your brain to work in such a way that certain areas of the brain are intentionally targeted, causing the onset of neurodegenerative diseases such as Alzheimer’s or Dementia to be delayed by at least five years. Don’t like crossword puzzles? Perhaps consider learning a second language.

It is important to remember that to see the positive side effects of bilingualism you need to continuously work your brain in both language capacities. The ability, and often the requirement, to bounce back and forth from one language to the other is essential to reap the cognitive benefits of bilingualism.

Making the choice to live and study in a community that affords you this opportunity would be a great place to start!

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