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Vivre à la frontière du français et de l’anglais

D’une langue à l’autre

Avant, lorsque je lisais des textes en anglais à la gare, par exemple, ou lorsque je regardais des émissions diffusées en anglais, la première chose qui attirait mon attention c’était la langue.
Si ce n’était pas en français, je le remarquais aussitôt. Je traduisais d’abord en français pour comprendre de quoi il s’agissait.
Aujourd’hui, je peux dire avec fierté que cette époque est derrière moi.
Au Canada, je me suis habituée à entendre le français et l’anglais. Maintenant, je ne me rends même plus compte de la facilité avec laquelle je passe d’une langue à l’autre.
Lorsque je fais l’épicerie, par exemple, ou que j’aborde un inconnu pour demander mon chemin dans la rue, il m’arrive de communiquer dans une langue ou l’autre.
Je suis surprise parfois de ne même pas me rendre compte de la langue dans laquelle je parle.

Être en immersion dans une ville bilingue

L’Ontario est une province qui facilite l’apprentissage de la langue parce qu’on est exposé à la culture anglophone.
De ce fait on apprend sans même s’en rendre compte, car, notre cerveau capte des termes, des locutions, des expressions qu’on entend ou qu’on lit.
En Ontario, j’ai appris des termes et des expressions utilisées par des anglophones de naissance.
Par exemple, quand ils emploient “Don’t mention It ” pour dire “You are welcome ”. Traduit mot pour mot, ce n’est pas du tout la même chose.
Après avoir entendu un terme plus de trois fois dans différents contextes, mon cerveau l’enregistre et je suis capable de l’utiliser à mon tour.
Cela illustre à quel point l’exposition à une langue a un impact significatif sur l’apprentissage de celle-ci.
Je dois également préciser que j’aime beaucoup l’anglais. C’est probablement l’une des raisons pour laquelle j’y suis arrivée aussi rapidement.

Plus aucune barrière à la communication

Cette habitude de couramment m’exprimer dans les deux langues à longueur de journée a fait tomber les barrières de la langue.
À mon arrivée en Ontario j’avais peur de ne pas être en mesure de communiquer avec tout le monde et je craignais de me retrouver inconfortable en parlant avec des personnes anglophones depuis la naissance. Mais, très vite ces peurs se sont dissipées et ont laissé place à la confiance.
L’avantage lorsqu’on vit dans une province qui accueille beaucoup d’étrangers c’est qu’il devient fréquent d’entendre différents accents. À l’université, au travail ou dans son groupe d’amis, partout on entend des accents qui proviennent de différents bouts de la Terre.
Je me souviens avoir fait la connaissance d’une camarade qui voulait apprendre le français et qui parlait de base le thaïlandais. Elle avait appris à parler l’anglais avant de venir au Canada.
Au début, j’appréhendais mes conversations avec elle parce que j’avais l’impression qu’on avait beaucoup à se dire, mais pas suffisamment de mots pour le faire.
Aujourd’hui, j’ai fait du chemin et je me rends compte que je n’ai rien perdu. Au contraire, j’ai gagné à m’ouvrir à ce que ce pays avait de bon à m’offrir.
C’est plus qu’une langue c’est des possibilités; c’est un voyage à la découverte de tout un monde.

Sortir de sa zone de confort

Je suggère souvent aux personnes qui apprennent une langue de faire des choses qui les intéressent en anglais.
L’Évènement qui m’a fait réaliser l’efficacité de cette méthode, c’est la difficulté que j’ai eue à trouver les deux dernières saisons, en français, d’une série télévisée que j’aimais beaucoup à l’époque.
J’avais tellement envie de connaitre la fin de l’histoire que j’ai continué de la suivre en anglais. Parfois, il faut sortir de sa zone de confort pour arriver à parler en anglais.
C’est comme ça que lorsqu’un nouveau film sortait au cinéma, j’allais le regarder en anglais même si j’avais la possibilité d’aller regarder la version en français.
Comme je l’ai mentionné ci-haut, c’est vraiment pratique de vivre dans une ville en immersion anglophone, mais c’est encore mieux lorsqu’on a accès au français également à chaque instant si on le désire.
C’est ça la force de l’Ontario.


From One Language to the Other

For as far as I cam remember, as soon as I was reading something at the train station or watching TV programs in English, the thing that I initially noticed was the language of what I was reading or hearing.
If it wasn’t in French, I would know immediately. I had to translate every word in French in order to understand.
It is not the case anymore, I can proudly brag about it today.
In Canada, it became common for me to hear French and English everywhere. Now, I can go effortlessly from a language to the other without even realizing it.
For example, when I go shopping or ask for directions to someone on the street. I can use either French or English.

The Immersion in a Bilingual City

The province of Ontario exposes French-speaking students to the culture of the native English-speaking Canadians.
We increase our vocabulary with new words and idioms without even realizing it, just by hearing and reading them.
I learn new expressions used by native English-speaking people all the time.
A good example is when I started using the expression “Don’t mention it” instead of “You are welcome”. These do not convey their true meaning when taking the literal definition of each word
The third time that I hear a word used in different contexts, my brain will remember it, and I will be able to use it in my vocabulary.
That illustrates how being exposed to a language has a colossal impact on the learning process.
I also have to mention that I really like English it may be the reason why I reached that level so quickly

No More Communication Barriers

Now that I can go from a language to the other, I feel a lot less limited.
When I arrived in Ontario, I felt like I couldn’t communicate properly with people who have spoken in English all their life. Finally, I realize that those thoughts disappeared and I am now more confident.
An advantage in a multicultural province like Ontario is that we are exposed to a pethora of different accents. On campus, at work or with friends, we get to meet people from all over the world.
I remember getting in touch with a classmate who was learning French and her first language was Thai. She learned English in Canada.
At the beginning, our conversation was brief. We had a lot to say, but not enough word to have a real conversation.
At first, I was scared to chat with her, because I did not feel confident in my speaking abilities in English. However, over time, my confidence did improve, so I am glad I kept at it.
It is more than just an opportunity; it is a journey around the world.

Getting Out of a Comfort zone

I often suggest to people who are learning English to do things they are interested in, in English too.
I realized this to be true when I was watching a TV series in French, but had to wsitch to English to know what was going to happen in the next season, which was not available in French yet.
Sometimes, we need to go outside of our comfort zone to improve our proficiency in a new language.
That is why when a new movie is out at the cinema I watch it in English, even if I have the option to watch it in French.
As I mentioned above, it is convenient to live in an English environment, but it is better when you still have access to French anytime you desire.
That is the strength of Ontario.

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